Fonds des établissements Fabre à La Canourgue
A partir du 26/04/2023 Actualité des archives
Parmi les récentes entrées effectuées aux Archives départementales de la Lozère, nous vous proposons aujourd'hui de découvrir un fonds privé, intéressant par son contenu, côté en sous-série 155 J. Il a trait aux établissements Fabre à La Canourgue, spécialisés dans la confection de vêtements, entre 1912 et 1964. Ce fonds comporte 82 articles représentant 5,70 mètres en linéaire.
Son contenu
Outre les traditionnels documents et registres régissant le fonctionnement d'une entreprise (factures, livres de compte, liste de fournisseurs, comptes clients...), et même si ce fonds renferme peu de documents sur le magasin de vêtements, il se révèle riche pour l'atelier de confection de vêtements en cuir : il est ainsi possible, pour la fin des années 1930 jusqu'aux années 1950, d'en reconstituer la zone d'achalandage ainsi que le réseau de fournisseurs (jusqu'en Afrique du Nord). Son fonctionnement au quotidien, et notamment durant la Seconde Guerre mondiale, peut aussi être bien saisi, ainsi que les conditions de travail du personnel.
Enfin, les documents concernant l'activité lainière sont également fournis : ils rendent compte de la complexité de la filière, notamment sous le gouvernement de Vichy, et de la multitude de petits producteurs exerçant dans cette filière.
Pour accéder au répertoire en ligne, cliquez ici.
Un peu d'histoire
La famille Fabre de La Canourgue est une famille de négociants en laine : d'abord le grand-père Lucien (1838-1923), puis le père Gaston (1878-1954) et le fils Louis (1907-1997). À côté de ce commerce de laine, ils possèdent un magasin de vêtement et de textile. C'est le fils, Louis, qui dans les années 1930, se lance dans la fabrication de vêtements en cuir. Sous le gouvernement de Vichy, il devient collecteur de laine dans le cadre du Comité d'organisation de l'industrie textile qui est chargé de contrôler et de veiller à la répartition de la matière première. On notera que ses blousons de cuir à destination des Chantiers de jeunesse sont pris par la Résistance au printemps 1944.
En 1961, Boris Pons, ancien ouvrier pendant la Seconde Guerre mondiale chez les Fabre et qui a monté une boutique à Paris, reprend et exploite l'atelier de confection : son activité dure jusqu'en 1967.
Comme je l'indiquais en introduction, ce fonds est intéressant, notamment pour le travail du cuir, ainsi que pour l'adaptation de son activité pendant la Seconde Guerre mondiale.
Alors qu'attendez-vous pour venir le découvrir, et portez-vous bien !