Albert Émile Prisse d'Avesnes ou Prisse d'Avennes, explorateur français, égyptologue, archéologue et journaliste, est né le 27 janvier 1807 à Avesnes-sur-Helpe dans le Nord.
Du côté paternel, les Prisse sont issus d'une famille noble d'origine galloise. Son père était inspecteur des bois de...
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Albert Émile Prisse d'Avesnes ou Prisse d'Avennes, explorateur français, égyptologue, archéologue et journaliste, est né le 27 janvier 1807 à Avesnes-sur-Helpe dans le Nord.
Du côté paternel, les Prisse sont issus d'une famille noble d'origine galloise. Son père était inspecteur des bois de Monseigneur Talleyrand-Périgord, son grand-père paternel, procureur domanial du duc d'Orléans, avocat au Parlement de Flandre, son grand-père maternel, président du tribunal civil et maire d'Avesnes. Émile est très attaché à ses racines, peut-être à cause de la mort prématurée de son père à 34 ans (1814).
En 1815, après le décès de son grand-père maternel, son grand-père Prisse le place au collège pour le préparer au barreau, ce qui ne lui plaît guère. C'est alors qu'un ami le dirige vers l'École royale d'Arts et Métiers où il fait son entrée en mai 1822. De 1827 à 1844, il parcourut et explora l'Égypte et la Nubie, se consacrant non seulement à des recherches et à des découvertes de la plus haute importance, mais à une propagande des plus actives et des plus efficaces pour l'influence française, montrant une énergie extraordinaire dans des circonstances difficiles et souvent périlleuses.
Le vice-roi d'Égypte Mohamed-Aly dont il avait su gagner l'estime lui confia les fonctions d'ingénieur civil et d'hydrographe, puis de professeur de topographie à l'École de la marine. Il fut aussi professeur de fortifications à l'École d'infanterie de Damiette et gouverneur des jeunes Princes, enfants d'Ibrahim-Pacha.
En 1844, Prisse d'Avennes revint en France. Son séjour parisien lui permet de conforter ses nombreuses relations, tels Théophile Gautier et Maxime du Camp, de participer à de nombreuses publications, comme la Revue de Paris, et de fonder deux revues : Le Miroir de l'Orient et la Revue orientale et algérienne. Avec tous les documents et dessins qu'il a rapportés, il prépare la publication de trois oeuvres maîtresses : Les monuments égyptiens, Histoire de l'art égyptien, et L'Art arabe d'après les monuments du Kaire.
En 1845, il fut fait chevalier de la Légion d'honneur. Chargé de nombreuses missions scientifiques, commerciales et artistiques en Égypte et dans les régions avoisinantes, il en rapporta d'innombrables documents, dessins, aquarelles, photographies, plans, croquis extrêmement précieux. Chargé d'une nouvelle mission scientifique par Napoléon III, il repart en Égypte de 1858 à 1860 accompagné d'un jeune photographe, A. Jarrot. Il revient en France en juin 1860 avec un véritable reportage, trois cents nouveaux dessins, huit mètres de calques et de nombreuses photos.
À son retour, il devient président, membre actif ou correspondant pour nombre d'instituts ou associations scientifiques. Il décède en janvier 1879 à Paris.