L'hôpital-hospice de Mende a succédé en 1790 à l'hôpital général de Mende, fondé par l'évêque de Mende, Monseigneur de Piencourt en 1678.
Avec la Révolution, l'État prenant en charge l'assistance à la place de l'Église, l'établissement connaît une période troublée. Ses administrateurs, d'abord...
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L'hôpital-hospice de Mende a succédé en 1790 à l'hôpital général de Mende, fondé par l'évêque de Mende, Monseigneur de Piencourt en 1678.
Avec la Révolution, l'État prenant en charge l'assistance à la place de l'Église, l'établissement connaît une période troublée. Ses administrateurs, d'abord renvoyés, sont rappelés, car il faut bien assurer les secours à une population en hausse avec des ressources en baisse. Les recettes sont rétablies par la loi du 16 vendémiaire an V (7 octobre 1796) qui permet aux hospices de jouir à nouveau de leurs biens et par celle du 4 ventôse an IX (23 février 1801), qui affecte des rentes et des domaines nationaux aux besoins des hospices. L'établissement a changé de statut et dépend désormais de la commune depuis 1799. Il est administré par une commission présidée par le maire et dont les membres sont nommés par le préfet. Comme personnel, on fait appel en 1814, aux sœurs Trinitaires de Valence. Le personnel médical d'abord réduit à deux médecins de la ville, s'étoffe et se spécialise.
L'hôpital-hospice possède un important patrimoine, hérité de l'ancien hôpital général, dont un grand nombre de rentes et des domaines fonciers légués, depuis le XVIe siècle, par des personnes reconnaissantes.
Aux XIX-XXe siècles, l'établissement accueille, en tant qu'hôpital, les malades civils ainsi que les femmes enceintes ou en couches. Comme hospice, il abrite aussi les vieillards et incurables ainsi que des enfants trouvés et orphelins dont la gestion lui est confiée jusqu'à la création du service des enfants assistés en 1855. Des salles sont réservées aux malades militaires, c'est donc un hôpital mixte particulièrement actif pendant les deux guerres mondiales.
Entre 1896 et 1900, une maternité est construite à côté de l'hôpital grâce à l'action de Théophile Roussel. Peu à peu l'hôpital se modernise, s'équipe en matériel de radiologie.
L'ancienne pharmacie, tenue par les soeurs sous la gérance des pharmaciens de la ville, doit fermer en 1941.
Lors des Trente glorieuses, le vieil hôpital s'avère vétuste et mal adapté aux progrès de la médecine. Il doit être abandonné et quitte le centre-ville.
Dès 1954, les vieillards sont transférés dans la nouvelle maison de retraite à Chaldecoste.
En 1970, est inauguré dans ce même quartier périphérique, le Centre hospitalier de Mende.
Les locaux de l'ancien hôpital sont eux réhabilités et transformés en résidence Piencourt pour personnes âgées.