La commune historique de Bédouès :
La commune historique de Bédouès (n° insee 48022) a fusionné au 1er janvier 2016 avec celle de Cocurès pour former la commune nouvelle de Bédouès -Cocurès dont le siège est fixé à Cocurès. Bédouès est devenue depuis cette date commune déléguée avec mairie annexe.
Anciennement dépendante du canton de Florac, elle appartient depuis 2014 au nouveau canton de Saint-Étienne-du-Valdonnez .
Elle a fait partie de la communauté de communes du Pays de Florac et du Haut Tarn, devenu Florac-Sud Lozère puis en 2017 Communauté de communes Gorges Causses Cévennes.
En 2012, Bédouès compte 284 habitants (contre 606 habitants en 1806).
Son territoire, où s'imbrique celui de la commune de Cocurès, s'étend le long de la vallée du haut Tarn, entre Florac et Le Pont-de-Montvert, au pied de la montagne de Ramponenche, au sud, et du Mont Lozère au nord.
Au Moyen Âge, la paroisse de Bédouès est englobée dans la baronnie de Florac. Elle possède deux églises : la chapelle romane Saint-Saturnin, ancienne église paroissiale, et la Collégiale Notre-Dame, fondée en 1363-1365 par le pape Urbain V pour abriter le tombeau de sa famille originaire de Grizac. Un chapître composé de 8 chanoines gère la collégiale. Le Comte du Roure le chapître collégial sont coseigneurs de la paroisse Il existe 4 châteaux dans la commune : le château d'Arigès situé dans un méandre du Tarn, propriété au XIXe s des Cabot de La Fare, le château de Miral admirablement restauré, le château d'Issenges et celui, en ruines, de Chabrières.
Bédouès dont les habitants se sont toujours partagés entre catholiques et protestants, a été très éprouvé par les guerres de Religion. Le 17 janvier 1581, les troupes du capitaine protestant Mathieu Merle détruisent la collégiale et son château fortifié et massacrent les chanoines. Suite à la Révocation de l'Édit de Nantes, les villages de Rampon, Salièges et Chabrières ont été incendiés en représailles aux luttes des Camisards.
Au XIXe siècle, Bédouès subit durement les deux guerres mondiales. La commune perd une vingtaine d'hommes en 1914-1918 et sa population diminue de 365 habitants en 1911 à 275 en 1921.
La Seconde guerre mondiale entraine l'arrivée de nombreux réfugiés français et étrangers (dont de nombreux juifs), qui trouvent un abri dans la région des Cévennes. À Bédouès, leur accueil est facilité par l'activité de l'instituteur-secrétaire de mairie , Gustave Causse membre important de la résistance dans la région de Florac. Le groupe de travailleurs étrangers 321 de Chanac est stationné au château d'Arigès.
Du point de vue économique, Bédouès vit de l'agriculture et de l'élevage. La commune bénéficie de la présence de minerais (filons de plomb argentifère, zinc et baryte) dont l'exploitation autour de la mine de Ramponenche dure du XIXe jusqu'aux années 1960 . Les travaux de recherche pour la galène argentifère démarrent autour de 1840, puis pour le zinc au début du XXe siècle. Exploitée par la société des mines de Génolhac (Gard) à partir de 1932 pour la blende et la galène, elle est reprise pour la barytine de 1953 à 1961 par la société minière de Ramponenche, ayant son siège à Florac. Lors de sa fermeture en janvier 1961, on recense 62 ouvriers pour une production annexe de zinc et plomb de 2500 tonnes.