Ce sont essentiellement les assemblées du département, du district, de la municipalité et du canton, le comité de surveillance, les sociétés populaires.
L'assemblée du département créée par l'Assemblée constituante en 1790 est chargée d'administrer le département, issu de la nouvelle...
...
Ce sont essentiellement les assemblées du département, du district, de la municipalité et du canton, le comité de surveillance, les sociétés populaires.
L'assemblée du département créée par l'Assemblée constituante en 1790 est chargée d'administrer le département, issu de la nouvelle organisation territoriale mise en place par la Révolution. Elle compte 36 membres et se divise en un Conseil et un Directoire de 8 membres qui exerce le pouvoir exécutif.
L'assemblée ou conseil de district gère la subdivision du département créée en 1790 dénommée district. Il y a 7 districts en Lozère : Mende, Marvejols, Saint-Chély-d'Apcher (qui a succédé au Malzieu-Ville), Florac, Langogne, Villefort, Meyrueis. Chaque district comprend 12 membres et un directoire de 4 membres. Unités essentielles de la politique de la Terreur dans les départements, les districts, devenus très impopulaires, sont supprimés en 1795 par la Constitution de l'an III.
La municipalité de la commune est élue par les citoyens actifs. Un maire, aussi élu, est à sa tête. Les agents municipaux sont chargés d'administrer la commune.
La municipalité cantonale est composée des agents municipaux de chaque commune.
La loi du 11 avril 1792 confie la police de sûreté générale aux administrations locales. Les municipalités créent alors des comités dits de surveillance ou encore révolutionnaires. Le décret du 21 mars 1793 légalise ces comités en ordonnant pour chaque commune la création d'un comité de surveillance de 12 citoyens. Chargés au départ de surveiller uniquement les étrangers et les suspects, ils reçoivent par le décret du 17 septembre 1793, un pouvoir de police pour arrêter tous ""les ennemis de la liberté"". L'abandon de la Terreur après le 9 thermidor an II (27 juillet 1794) marque la disparition de tous ces comités.
La multitude de clubs ou de sociétés, créés en France de façon spontanée, prennent le nom de sociétés populaires. Dès 1792, elles connaissent un essor considérable. Filiales du club parisien des Jacobins, elles constituent le support local de la politique montagnarde tout en formant une infrastructure policière omniprésente. Sévèrement épurées après le 9 thermidor, elles disparaissent sous le Directoire. Il existait une vingtaine de sociétés populaires en Lozère.