Le service du cadastre est rattaché à l'origine à la direction des contributions directes. Cette direction a été créée par la loi du 3 frimaire an VIII (24 novembre 1799). Les travaux relatifs à la confection du cadastre sont exécutés sous l'autorité du directeur départemental des contributions directes, par les géomètres du cadastre. Après 1971, le service du cadastre est rattaché au Centre des impôts fonciers.
Le cadastre a été instauré par Napoléon Ier par la loi du 15 septembre 1807, qui prescrit la confection d'un « cadastre général parcellaire » : il s'agit de mesurer plus de 100 millions de parcelles, de faire un plan pour chaque commune où se trouvent les parcelles, de classer celles-ci en fonction de la fertilité du sol, d'évaluer le produit imposable, de réunir sous le nom de leur propriétaire les parcelles éparses, de déterminer le revenu de ce dernier, et de faire de ce revenu la base de l'impôt.
Quelques années auparavant, sous le Consulat, une première tentative avait eu lieu : « le cadastre par masse de culture ». Créé par l'arrêté du 12 brumaire an XI (3 novembre 1802), ce cadastre se proposait à partir d'un plan levé au 1/5000e de réunir tous les terrains portant des récoltes identiques (terres labourables, vignes, prairies, etc.) par masse, sans tenir compte des propriétaires qui n'avaient qu'à déclarer la superficie des fonds qu'ils possédaient. Les résultats décevants conduisirent à abandonner le principe d'une distinction des terrains d'après la nature de leur culture au profit d'une distinction fondée sur la délimitation parcellaire et l'identification du propriétaire.
Il n'existe dans le fonds des Archives départementales de la Lozère que trois plans par masse de culture : 3 P 1672 Les Salelles, 3 P 1692/1 et 3 P 1692/2 Le Villard. Ils sont datés de l'an XII (1803) et de l'an XIII (1804).