Présentation du fonds

• Identification

• Description physique

  
  
  
  
  

• Contexte

• Nom du (ou des) producteur(s)

  Marcel Pierrel

• Présentation du producteur

  Marcel Pierrel est né en décembre 1913 à Vecoux (Vosges). Deux ans plus tard, son père est tué au cours de la Première Guerre mondiale. Après des études à l'École normale d'instituteurs d'Obernai, il est nommé instituteur à Haguenau (Bas-Rhin). En septembre 1939, il est mobilisé et rejoint comme...

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  Marcel Pierrel est né en décembre 1913 à Vecoux (Vosges). Deux ans plus tard, son père est tué au cours de la Première Guerre mondiale. Après des études à l'École normale d'instituteurs d'Obernai, il est nommé instituteur à Haguenau (Bas-Rhin). En septembre 1939, il est mobilisé et rejoint comme lieutenant la ligne Maginot. Fait prisonnier en juin 1940, il est libéré comme Alsacien et regagne Strasbourg en zone interdite. De là il réussit à passer les lignes de démarcation de cette zone et de la zone occupée pour regagner Périgueux (Dordogne) où sont repliés les services administratifs de la région Alsace-Lorraine. Il est alors envoyé en Lozère comme professeur d'allemand et de chant au cours complémentaire de Marvejols. C'est là qu'il rencontre Henri Cordesse, professeur de français, qui lui fait connaître Gilbert de Chambrun, Louis Veylet, Olivier de Framond et bien d'autres résistants. Il participe, avec eux, à l'organisation, en 1942, de l'Armée secrète en Lozère, dont il devient le responsable du secteur de Marvejols. En avril 1943, sa maîtrise de l'allemand permet l'installation d'un maquis d'Allemands antinazis à Bonnecombe sur l'Aubrac, maquis qui rejoint six mois plus tard les Cévennes et les troupes du capitaine François Rouan dit « Montaigne ». Au cours d'une réunion des responsables de secteur en août 1943, Marcel Pierrel est arrêté avec quatre camarades par la Gestapo de Montpellier et envoyé via Buchenwald à Dora où il travaille dans des conditions insoutenables à la fabrication de la fusée V2. Libéré en avril 1945, Marcel Pierrel arrive à l'hôtel Lutétia à Paris le 1er mai 1945 et retourne à Marvejols où il reprend, en 1948, son poste de professeur au collège, jusqu'à sa retraite, en 1962.

  En 1947, il accepte d'être le correspondant départemental de la Commision d'histoire de l'occupation et de la Libération qui fusionne en 1951 avec le Comité d'histoire de la guerre pour devenir le Comité d'histoire de la Seconde Guerre mondiale. Ce comité, animé par l'historien Henri Michel, est rattaché à la Présidence du Conseil et a pour mission de préserver la mémoire de la Seconde Guerre mondiale. Composé de professeurs d'université, de représentants de l'administration et de hautes personnalités, il dispose de six commissions de recherche et d'une centaine de correspondants départementaux. Le CHSGM publie également une revue, la Revue d'histoire de la Seconde Guerre mondiale.. En 1981, il est absorbé par l'Institut d'histoire du temps présent, présidé par François Bédarida.

  C'est en tant que correspondant du CHSGM que Marcel Pierrel est ainsi amené à faire des recherches sur différentes thématiques ayant trait à la Seconde guerre mondiale :

  - la résistance, d'où la publication avec Henri Cordesse d'un livre retraçant les années de Résistance en Lozère de 1940 à 1944 et d'une carte du département localisant les maquis, les combats, les parachutages, les sabotages en 1943-1944 ;

  - la déportation, avec la publication d'une carte et d'une brochure sur la Lozère sous l'Occupation allemande ;

  - l'épuration ;

  - les prisons et les camps d'internement ;

  - les requis au STO.

  Membre du jury départemental du Concours de la Résistance et de la Déportation, il prépare chaque année collégiens et lycéens à ce concours. Il est également vice-président de l'Association départementale des Anciens de la Résistance, vice-président de l'Office départemental des anciens combattants et victimes de guerre, président de l'Union départementale des anciens combattants. Il est titulaire de la croix de Combattant volontaire de la Résistance, de la croix de Guerre avec palme, de la croix du Combattant, de la médaille de la Résistance, et a été fait Commandeur de la Légion d'honneur le 8 mai 2001. Il décède le 13 juillet 2004.

  Biographie réalisée d'après sa fiche individuelle dans La Résistance en Lozère, CD-ROM publié par l'Association pour des Études sur la Résistance Intérieure (AERI) et réalisé par l'Association départementale des Anciens de la Résistance (ADAR), 2006.

   

• Modalités d'entrées

  Don de M. Robert Pierrel (2010)

• Contenu et structure

• Présentation du contenu

  Le fonds Marcel Pierrel contient exclusivement des documents relatifs à ses travaux pour le Comité d'histoire de la Seconde Guerre mondiale. Si quelques dossiers éclairent de manière fragmentaire le fonctionnement du Comité départemental d'histoire de la Seconde Guerre mondiale, le travail de...

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  Le fonds Marcel Pierrel contient exclusivement des documents relatifs à ses travaux pour le Comité d'histoire de la Seconde Guerre mondiale. Si quelques dossiers éclairent de manière fragmentaire le fonctionnement du Comité départemental d'histoire de la Seconde Guerre mondiale, le travail de recherche et de recensement mené par Marcel Pierrel sur les différentes thématiques abordées (Résistance, Déportation, internement, épuration, travail obligatoire...) est très largement documenté, que ce soit pour la méthodologie employée et les sources utilisées, que pour le traitement des données (statistiques et/ou fichier). Il convient de noter que concernant la Résistance, Marcel Pierrel a élaboré un fichier des faits par canton, qui peut s'avèrer bien utile pour des recherches sur un territoire donné.

  Cette source documentaire de premier ordre pour l'histoire de la Lozère durant la Seconde Guerre mondiale est le résultat d'un véritable travail scientifique et méthodique qui s'est appuyé sur un panel très large d'archives, mais qui n'est toutefois pas exempt d'oublis et qui serait à compléter par de nouvelles sources.

   

• Accès et utilisation

• Modalités de reproduction

  La reproduction des documents est soumise au règlement de la salle de lecture et aux conditions de réutilisation des informations publiques des Archives départementales de la Lozère.

• Sources complémentaires

• Sources complémentaires aux AD 48

  Le fonds Marcel Pierrel peut être croisé avec différentes sources conservées aux Archives départementales de la Lozère, publiques ou privées, que la liste suivante énumère sans prétendre à l'exhaustivité.

  Concernant la Résistance, on pourra consulter :

  - les archives des services de police qui...

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  Le fonds Marcel Pierrel peut être croisé avec différentes sources conservées aux Archives départementales de la Lozère, publiques ou privées, que la liste suivante énumère sans prétendre à l'exhaustivité.

  Concernant la Résistance, on pourra consulter :

  - les archives des services de police qui contiennent les dossiers nominatifs de personnes arrêtées, interrogées et exécutées pour faits de résistance (cote 1735 W 1) ;

  - les archives de la Préfecture concernant l'activité des FFI (7 W) et le contrôle de l'opinion (2 W) ;

  - les archives des Renseignements généraux, notamment les cotes 1700 W 101-102 (drame de La Parade - Badaroux), le versement 1310 W (combats de La Borie et de La Parade et dossiers d'évadés, d'internés, d'assignés à résidence, de personnes suspectes, de personnes ayant fait acte de banditisme...), la cote 1426 W 28 (Bir Hakeim) ;

  - les archives du service départemental de l'Office national des Anciens combattants et victimes de guerre, en charge notamment de l'attribution de la carte de Combattant Volontaire de la Résistance. Les cotes 1754 W 50 à 74 présentent ainsi outre des listes de dossiers présentés, des dossiers individuels allant de 1943 à 2003 ;

  - le fonds Cordesse-Peytavin (100 J), à ce jour non classé, mais dont quelques cotes sont consultables dans la sous-série 1 J, notamment les cotes 1 J 872 concernant le drame de La Parade-Badaroux et 1 J 650 ;

  - le fonds Gabriel de Montgros, aumônier résistant (28 J) ;

  - le fonds Charles Morel, résistant auprès d'Henri Bourrillon, son beau-frère (127 J), non classé à ce jour.

  L'internement et la déportation pourront être appréhendés via les archives publiques de différentes administrations :

  - les archives des services de police, notamment les cotes 1735 W 2 (camp de Rieucros) et 3 (arrestations d'étrangers) ;

  - les archives de la Préfecture sous la cote 2 W qui contiennent outre des documents sur le camp de Rieucros et le centre des travailleurs étrangers de Chanac, des dossiers individuels d'étrangers ;

  - les archives des Renseignements généraux, pour le camp de Chanac (1654 W 12 et 1426 W 23), pour les camps de Polonais (1654 W 13 et 1426 W 24), pour le camp de Rieucros (1426 W 57) et pour la déportation des juifs (1654 W 15) ;

  - les archives du service départemental de l'Office national des Ancines combattants et victimes de guerre, notamment la cote 1754 W 78.

  Pour les personnes appelées au STO, on pourra se référer aux dossiers de la Préfecture (7 W), aux archives des Renseignements généraux (1310 W 10 et 1426 W 10) et aux dossiers du service départemental de l'Office national des Anciens combattants, des cotes 1754 W 1 et 3 à 49, qui contiennent des statistiques et des dossiers nominatifs, mais également au fonds de l'Association départementale des rescapés des camps nazis de travail forcé (124 J), non classé à ce jour. Un petit fonds sous la cote 1 J 1172 présente le parcours d'un requis au STO, originaire d'Aumont-Aubrac.

  La collaboration et l'épuration à la Libération pourront également être étudiées par le biais des archives judiciaires, notamment le fonds du tribunal de première instance de Mende sous les cotes 3 U 3/255 à 299, mais également par les dossiers des Renseignements généraux (1310 W 1-4) qui concernent la Cour de Justice et la Milice.

   

• Bibliographie

  Sur la Lozère durant la Seconde Guerre mondiale :

  ARCHIVES DÉPARTEMENTALES DE LA LOZÈRE. Les années de guerre en Lozère 1936-1945. Recueil de documents présentés par Gisèle Boyer. Mende, 1992

  CLAVEL, Benoît. Les relations entre le préfet et les pouvoirs locaux en Lozère de 1940 à 1944. Mémoire de...

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  Sur la Lozère durant la Seconde Guerre mondiale :

  ARCHIVES DÉPARTEMENTALES DE LA LOZÈRE. Les années de guerre en Lozère 1936-1945. Recueil de documents présentés par Gisèle Boyer. Mende, 1992

  CLAVEL, Benoît. Les relations entre le préfet et les pouvoirs locaux en Lozère de 1940 à 1944. Mémoire de maîtrise d'histoire contemporaine. 2003

  LA SOUDIÈRE, Martin de. Jours de guerre au village. Années noires, années vertes en Auvergne et Margeride.2011

  Quelques références sur la Résistance lozérienne et languedocienne et ses acteurs :

  La Résistance en Lozère, CD-ROM publié par l'Association pour des Études sur la Résistance Intérieure (AERI) et réalisé par l'Association Départementale des Anciens de la Résistance (ADAR), 2006.

  ARNAUD, Florence. Un maquis d'antifascistes allemands en Cévennes. Photographies. Catalogue de l'exposition de Molezon (Lozère), 2010.

  BOULADOU, Gérard. Les maquis du Massif Central méridional. Tomes 1 et 2. Montpellier, Université Paul-Valéry, 1975, 953 p.

  BOURDERON, Roger. Libération du Languedoc méditerranéen. Paris, Hachette, 1974, 283 p.

  BRES, Evelyne et Yvan. Un maquis d'antifasciste allemand en Lozère (1942-1944). Montpellier, 1987.

  CHAMBRUN Gilbert de. Journal d'un militaire d'occasion. Avignon, 1982, 219 p.

  CORDESSE, Henri. Histoire de la Résistance en Lozère 1940-1945. Montpellier, impr. J. Reschly, 1974, 298 p.

  CORDESSE, Henri. La Libération en Lozère 1944-1945. Montpellier, impr. J. Reschly, 1977, 241 p.

  MARUÉJOL, René. VIELZEUF, Aimé. La Résistance en Languedoc 1940-1944. Le maquis de Bir Hakeim. Genève, éd. Famot, 1976, 249 p.

  PEYTAVIN, Émile. De la Résistance au combat - Essai sur l'histoire de la Résistance en Lozère. Mende, impr. de Chaptal, 1945, 103 p.

  PEYTAVIN, Émile. Flammes brèves. Mende, impr. de Chaptal, 1960, 192 p.

  PIERREL, Marcel. La Lozère sous l'occupation allemande, 1940-1945, déportations, internements, exécutions. Marvejols, impr. Castanier-Guerrier, 15 p.

  POUJOL, Robert. Aigoual 44. 2004

  SAMITIER, Ricardo. La vie d'un réfugié espagnol en Cévennes. De la guerre d'Espagne au maquis cévenol. 2005

  SIDOBRE, Florian. L'hôpital psychiatrique de Saint-Alban-sur-Limagnole de 1939 à 1945 : quand la psychiatrie fait de la Résistance. Mémoire de maîtrise d'Histoire, Université Paul-Valéry Montpellier III.1999

  Le témoignage d'un ancien STO :

  MALAVIEILLE, Joseph. Du séminaire de Mende (Lozère) au dépôt de munitions de la Luftwaffen (armée de l'air) près de Gross Rosen en Basse-Silésie, Allemagne. Un requis STO raconte. 2008

  Des ouvrages sur le camp de Rieucros :

  ARCHIVES DÉPARTEMENTALES DE LA LOZÈRE. Le camp d'internement de Rieucros (1939-1942). L'internement, de la République à l'État français. 2008

  GASS, Bethan. Camp de Rieucros. Camp d'internement ou camp de concentration ?, Projet universitaire de 3e année. 2002

  GILZMER, Mechtild. Camps de femmes. Chroniques d'internées, Rieucros et Brens.1939-1944. 2000

  PÉPIN, Yannick.Rieucros : un camp d'internement en Lozère (février 1939-février 1942). Mémoire de maîtrise d'histoire, Université Paul-Valéry Montpellier III.1998

  Sur les Juifs en Lozère :

  CABANEL, Patrick. JOUTARD, Philippe. POUJOL, Jacques. Cévennes, terre de refuge (1940-1944). 5e éd. Nouvelles Presses du Languedoc, 2012.