Cartes postales, correspondances, photographies conservées par Anne-Marie Engelvin.

En 1914, Alphonse Velay, né en 1885 à Servières (Lozère) tient avec son épouse le Grand café, place Urbain V à Mende. Mobilisé le 4 août, il part le 12 novembre avec le 142e Régiment d'infanterie. Le 19 mars 1915, il est porté disparu dans les combats de Beauséjour en Champagne. Son épouse recherche alors toute information sur son sort, tant auprès des autorités que de ses camarades de tranchée. En avril, il apparait qu'il a été fait prisonnier avec beaucoup d'autres. Le 17 mai 1915, la femme d'un de ses compagnons, lui transmet la nouvelle de son décès, qu'elle tient de son mari «qui ne peut en dire davantage». Marie-Rose Velay reste dans cette terrible incertitude jusqu'à la fin de la guerre. En février 1919 seulement, elle apprend ce qui s'est réellement passé grâce à Camille Dumon, prisonnier de retour à Ispagnac : Alphonse Velay, prisonnier amené dans les 1ères lignes allemandes, a été tué avec 14 autres poilus par des obus ou des gazs lancés par les Français dans leur contre-offensive, le 19 mars même. Son décès est officiellement enregistré par jugement du tribunal de Mende le 10 février 1920.

Grande Collecte Européana, contribution d'Anne-Marie Engelvin, 14/11/2013

Correspondances conservées par Mme Martel

Les documents concernent deux beaux-frères, parents de la contributrice : son père , Pierre Soulier de Goudard (Gabrias) ainsi que Jean Arnal de Servières, son oncle époux de Maria Soulier

Pierre Soulier Classe 1913 n° matricule 1417

Il est né à Gabrias le 23 octobre 1893. Ajourné pour le service , il est incorporé à Privas en septembre 1914 (61e RI) . Arrivé au front le 23/12/1914 il participe aux combats de Verdun en 1916. Durant cette période, il écrit régulièrement à sa sœur Maria de Servières 8/09/1914-10/10/1916). Puis il n'y a plus de lettres jusqu'en janvier 1918. Pierre Soulier a embarqué à Marseille le 20/01/1917 pour rejoindre l'Armée d'Orient jusqu'au au 16/02/1918. Evacué pour cause de paludisme au cours de sa permission, il est soigné à Marvejols. Il n'est démobilisé qu'en août 1919.

Jean Arnal classe 1907, n° mat. 1526 :

Né à Servières le 16 août 1887, il est rappelé le 4 août 1914 au 280e RI de réserve à Narbonne puis est envoyé au front. Blessé au visage le 30 mai 1915, il est tué à l'ennemi le 30 octobre 1915 à Tahure.

Ses nombreuses lettres sont pleines de tendresse pour sa femme et ses enfants (Gabrielle et Jean né en mars 1915). Il existe aussi quelques lettres de ses amis, de sa soeur Hortense religieuse et quelques documents venant de son frère Camille prêtre brancardier, dont une lettre adressée à sa belle-sœur Maria, après l'annonce du décès de Jean.

Ces correspondances, conservées par Maria Soulier (sœur de Pierre et veuve de Jean Arnal), ont été remises à sa nièce Mme Martel car les enfants Gabrielle et Jean dont il est question dans les lettres, sont décédés sans descendance).

Grande Collecte Européana, contribution de M. Mme Joseph Martel, 21/11/2014