MM. Des États demandent la remise des impositions ; représentent à Sa Majesté le triste état du pays par suite des maladies contagieuses et des guerres civiles ; annoncent l'occupation de trente places fortes ou forteresses par ceux de la religion prétendue réformée ; exposent la nécessité des dépenses pour reprendre les lieux occupés (1579) ; demandent à Sa Majesté dix mille écus à prendre sur la recette générale d'Auvergne et particulière du Puy, pour aider le diocèse de Mende à payer les dettes par lui contractées pour racheter de Merle la ville capitale du Gévaudan, et pour remettre sous l'obéissance royale le château de Grèzes « l'une des plus fortes places du royaume, » demandent de plus que les châteaux-forts soient gardés aux dépens des propriétaires, sinon qu'ils soient démantelés ; que les villes de Marvejols, Florac et autres, de la nouvelle religion, contribuent aux charges du pays ; sollicitent la démolition des places et châteaux de Saint-Léger-de-Peyre, de Saint-Laurent-de-trêves, du Fort-de-Peyre, Montbrun, Quintinhac, etc., qui ont servi de retraite aux ennemis de l'État ; demandent le remboursement des sommes déboursées pour le charroi de vingt milliers de poudre à canon destinée au siége de la ville de Mende mais qui n'arriva pas à sa destination, etc.