Des braconniers sur les terres du seigneur de Montesquieu

Procédure pour fait de chasse devant la cour ordinaire de justice de La Malène et de Plagniol (1659), Arch. dép. Lozère 7 J 55

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Autour du texte

Document de la justice seigneuriale, ce texte évoque les poursuites engagées contre des braconniers, habitant la juridiction du seigneur de Montesquieu (La Malène). Il s'agit plus particulièrement ici de deux dépositions (et non d'interrogatoires) de témoins à charge.

Afin de faciliter la lecture, il convient dans un premier temps de repérer les formules propres au langage juridique (que l'on retrouve presque invariablement dans les dépositions de témoins de l'époque) ou les différentes parties qui structurent la déposition.

1) Nom, âge et qualité, serment

2) « Sur les généraux interrogatoires… » Formule qui introduit une partie indiquant la recevabilité du témoignage. Le témoin ne doit pas être « reprochable ».

3) « Et du contenu...dépose » : cette formule introduit la déposition du témoin et son contenu qui s'achève par la formule « Et plus n'a dit savoir mais ce dessus contenir vérité ».

4) « a persévéré » : formule indiquant que le témoin a confirmé ses dires.

Cette procédure traduit la volonté du seigneur de Montesquieu de ne pas voir son autorité remise en cause par la violation des privilèges qu'il détient, dont le droit de chasse fait partie. Très réglementée par la monarchie, la chasse reste l'un des privilèges par excellence des rois et de la noblesse jusqu'à la Révolution. Le braconnage est sévèrement puni.

Ce texte évoque plusieurs techniques de chasse utilisées couramment par les roturiers pour braconner le petit gibier.