Les actes de ce colloque, tenu en 1993, complètent l'ouvrage Noir et blanc, la Lozère des premiers photographes. Il s'intéresse aux représentations iconographiques (photographes, peintres...) qui ont pu être faites de la Lozère et à l'imagerie traditionnellement associée au département dans les récits de voyages, les romans, les films ou la presse, aux XIXe et XXe siècles.

La Lozère, comme tous les départements de montagne, a en effet longtemps souffert d'une image d'isolement, de retard et de pauvreté. Mais peu à peu, cette image d'un département méconnu disparaît au profit d'une image positive, celle d'une Lozère terre des grands espaces et de la qualité de vie.

Cet ouvrage rassemble les actes d'un colloque organisé en 1994, consacré à un aspect peu connu de l'histoire du département. En effet, si le passé agricole et forestier de la Lozère est notoire, son histoire industrielle, en particulier au XIXe siècle, l'est nettement moins : filatures, mines, industrie du bois, métallurgie... À défaut d'une révolution industrielle, la Lozère a connu une période d'industrialisation, dont l'architecture et la toponymie portent encore la trace aujourd'hui.

Ces actes, d'un colloque tenu en 1992, se penchent sur le phénomène des migrations de population pour raison économique, renforcé notamment au XIXe siècle lors de l'exode rural qui toucha durement les départements ruraux.

L'ouvrage s'intéresse à ces lozériens partis louer leur force de travail dans les villes françaises (Gard, Marseille, Clermont-Ferrand, Paris...), mais aussi à ceux qui firent le choix de tenter l'aventure à l'étranger (Turquie, Argentine, Canada). Aujourd'hui, les Lozériens de la "diaspora" restent plus nombreux que les habitants du département.